Dépistage du Coronavirus : les tests antigéniques

 

Le décret n°2020-1514 du 3 décembre 2020 et l’arrêté du 3 décembre 2020 modifiant l’arrêté du 10 juillet 2020 sont venus autoriser les masseurs-kinésithérapeutes à effectuer des tests antigéniques rapides.

Réalisé à partir d’un prélèvement nasopharyngé comme le test RT-PCR, le test antigénique détecte en seulement 15-30 minutes les protéines du virus SARS-CoV-2.
A noter qu’il ne vise pas à remplacer le test RT-PCR qui établit la présence du génome du virus.

 

Indications d’utilisation pour les professionnels de santé

Retrouvez le logigramme du Ministère de la Santé qui résume tout ce que vous devez savoir.

 

Où s’approvisionner ?

Via les pharmacies d’officine. Le test doit être homologué.

 

Formation

En tant que prélèvement nasopharyngé, la réalisation du test antigénique doit impérativement faire l’objet d’une formation préalable, qui peut être suivie en ligne ou en présentiel. Il convient de veiller à ce que le formateur dispose des qualifications nécessaires.
Vous pourrez ensuite transmettre une copie de votre attestation de formation à votre assureur pour pouvoir être couvert.

 

Conditions matérielles dans lesquelles doivent être réalisés les tests (Source: ministère de la santé)

Aménagement des locaux :

  • Un espace de confidentialité pour mener l’entretien préalable
  • Une assise adaptée permettant à la personne de s’installer pour la réalisation du test
  • Un point d’eau pour le lavage des mains ou un point de distribution de solution hydro-alcoolique
  • Une désinfection des surfaces entre chaque personne en utilisant des produits homologués par la norme NF EN 14476 (entièrement virucides)
  • Une aération régulière des locaux.

Equipement requis :

  • Un masque FFP2, à changer 6 fois par jour
  • Des gants, à chaque personne prélevée
  • Une charlotte, à changer une fois par 1/2 journée
  • Une surblouse, à changer deux fois par 1/2 journée
  • Des protections oculaires de type lunettes de protection ou visière (une par préleveur).

 

Précautions à prendre en amont et en aval de la réalisation des tests (Source: ministère de la santé)

L’identification du patient doit être assurée en amont du prélèvement.
Trois étiquettes (comportant nom, prénom, date de naissance, numéro de sécurité sociale) seront apposées :
sur la fiche de communication du résultat au patient
sur le tube d’extraction
sur la cassette immunochromatographique.

Les déchets biologiques seront éliminés via la filière DASRI.
Concernant les équipements individuels, ils seront placés dans un premier sac plastique. Lorsque ce sac sera presque plein et fermé, il sera placé dans un second sac  qui sera stocké durant 24 heures à température ambiante, et enfin éliminé via la filière ordures ménagères.

 

Entretien patient

Retrouvez les deux guides relatifs à l’entretien avec le patient édités par le Ministère de la Santé :

 

Le test est positif

Le patient doit s’isoler très rapidement et contacter son médecin traitant.
Il doit prévenir les personnes avec lesquelles il a été récemment en contact.

 

Le test est négatif

Le patient est invité à respecter scrupuleusement les gestes barrières.
S’il présente des symptômes et qu’il a plus de 65 ans ou qu’il présente un facteur de risque de forme sévère, il devra en informer son médecin traitant.
Il convient de lui recommander de faire un test RT-PCR de contrôle.

Le résultat, qu’il soit positif ou négatif, doit faire l’objet d’une saisie dans le système d’information SI-DEP (identification via la carte CPS).
La saisie conditionne le remboursement du test.

 

Cotation du test antigénique

L’arrêté du 3 décembre 2020 précise que la cotation applicable aux tests antigéniques est la suivante :
Masseurs-kinésithérapeutes libéraux ou exerçant en centre de santé :

  • AMK 12,2 lorsque l’examen est pratiqué sur le lieu d’exercice,
  • AMK 14 lorsque l’examen est réalisé à domicile,
  • AMK 8,9 lorsque l’examen est réalisé dans le cadre d’un dépistage collectif en établissement médico-social ou centre ambulatoire dédié au Covid.

Le texte précise qu’il est possible de cumuler ces cotations avec un AMK 14 lorsque le masseur-kinésithérapeute participe à la recherche de cas contacts.

L’ordonnance n’est pas obligatoire.