Le mal-être au travail s’accompagne d’un burn-out (épuisement professionnel) souvent sévère.
Cet état d’épuisement est à
la fois physique, émotionnel et mental et est lié à une dégradation du rapport
d’une personne à son travail. Il se caractérise par un stress professionnel
intense, un sentiment de perte de sens, de dépersonnalisation et
déshumanisation, cette impression néfaste de ne pas avancer.
Les personnes en surcharge
de travail chronique en souffrent principalement. Dans une étude de 2021, la
CARPIMKO mettait en évidence un chiffre surprenant :
Plus d’un kiné libéral sur
deux disaient présenter des signes patents de burn-out.
Il faut savoir que le
mal-être au travail se décompose en 3 niveaux :
·
L’épuisement émotionnel : c’est-à-dire une immense
fatigue qui semble insurmontable. Souvent cet épuisement est couplé de troubles
du sommeil.
·
La perte d’empathie : en gros les personnes qui
en souffrent ne ressentent plus de bienveillance à l’égard de leurs patients ni
de leurs confères.
·
La sensation de ne pas être à la hauteur, de ne plus
savoir faire. Cela conduit inévitablement à une perte de confiance en soi.
Les masseurs-kinésithérapeutes
sont exposés à plusieurs facteurs qui peuvent frapper simultanément ou les uns
après les autres.
Il
est indéniable que le facteur qui apparait en premier est un rythme de travail
plus que soutenu. L’amplitude de travail de certains kinés va de 8h30 le matin
jusqu’à 21h le soir, présentant ainsi des semaines de 50 heures de travail. Dans
certains cabinets, pour faire face au désert médical, les kinés traitent
plusieurs patients en même temps. Il en résulta une impression de se noyer et
de ne plus arriver à remonter face à une demande toujours croissante des
patients.
La
gestion du patient n’est pas uniquement dans le traitement de ses pathologies ;
elle est également dans l’intendance administrative qui en découle : télétransmission,
comptabilité,…
La
vie personnelle est souvent mise à mal. Cela ne fait qu’aggraver ce sentiment
de perte de repères.
Et
puis vient ce sentiment pernicieux qui provient d’un net déséquilibre
entre l’énorme somme de travail accompli et le peu de reconnaissance affichée.
Pour
combattre cette maladie, la première chose est d’en connaitre les symptômes pour
savoir où l’on se situe. Reconnaitre qu’on est en burn-out est l’étape
indispensable pour mettre en place des solutions.
Se
dire qu’on n’est pas seuls est également primordial. En parler avec des confrères
permet de se sentir considérés et accompagnés.
N’hésitez
pas à consulter votre médecin. C’est le plus à même à vous aider.